Les rencontres annuelles du Réseau Paysage Nouvelle-Aquitaine ont eu lieu le jeudi 10 octobre 2024 dans les Landes et le vendredi 11 octobre dans les Pyrénées-Atlantiques.
Les journées « Eau, paysage et changement climatique » proposent d’aborder les solutions de résilience par le paysage pour s’adapter aux changements climatiques, à la diminution de la ressource et aux évolutions des régimes pluviométriques (sécheresse, apports d’eau plus importants sur une courte période, inondations ,…) en reconsidérant les modes de gestion de l’eau.
Outils de connaissance des paysages, démarches de collectivités engagées dans des actions ou des programmes de résilience face au contexte du changement climatique et projets imaginés par les paysagistes-concepteurs viendront illustrer ces journées d’échange du Réseau.
Revoir en 5 minutes l’essentiel de ces rencontres (vidéo CHARLI FILMS)
Lire le résumé de la première journée
Le thème «Eau, paysage et changement climatique» est l’enjeu de ce siècle. Il faut réussir à trouver des solutions pour lutter contre le changement climatique en prenant en compte l’eau et la protection des paysages remarquables régionaux. Un des objectifs du RPNA est de maintenir la diversité des paysages de Nouvelle-Aquitaine.
Au-delà du constat relatif à l’état des glaciers pyrénéens dont la superficie s’est réduite de 10 fois sa taille entre 1850 et aujourd’hui, de la vitesse croissante de la montée des températures ces vingt dernières années et des caractères extrêmes des pluies et de la sécheresse, force est de constater que des adaptations seront rapidement nécessaires de la part de l’ensemble des acteurs (collectivités, chercheurs et autres professionnels) et avec davantage de synergie.
La synthèse graphique (Facilitateur graphique, Stéphane BEGUIN)
Cet outil de connaissance des paysages, accessible en ligne, s’organise autour d’une présentation des Landes, d’une approche sensible, des enjeux paysagers et de fiches thématiques. Ainsi l’Atlas des paysages des Landes est riche d’une diversité paysagère comportant 11 unités paysagères. Il s’agit à présent de développer une politique paysagère notamment pour l’émergence de plans de paysage et d’approches multi-sectorielles.
La collectivité s’est emparée dès le début de mandat de la prise en compte du paysage pour en faire un élément de médiation et de vision prospective. Il s’agit d’embrasser la complexité d’une co-construction privée et publique et de logiques d’acteurs. Les différents projets sont formalisés par concours. Fort de ces expériences, l’approche «génie écologique» s’est révélée moins coûteuse que le «tout tuyau» tout en améliorant le cadre de vie localement.
Vidéo des aménagements de Capbreton et interview de Jean-Luc ASCHARD (vidéo CHARLI FILM)
Accompagné par le GIP Littoral, ce projet est en réponse au recul du front de mer. D’un ancien parking d’accès à la plage, imperméabilisé, très équipé et planté de manière quasi monospécifique, le projet a permis d’atteindre 81% de désimperméabilisation et de gagner en attractivité (accessibilité en mode doux, petits aménagements mobiles, terrain de beach volley etc…), avec un fort sentiment de réappropriation des lieux localement. D’autres investissements en 2050 viseront à compléter l’aménagement.
Lire le résumé de la deuxième journée
Le Département s’est lancé dans cette démarche paysagère pour se doter d’un outil de lecture intégrant la question de la transition écologique, de la médiation où chacun peut s’exprimer et en réponse au souhait de 82% des nouveaux élus à se former au paysage. L’Atlas 2023 fait état de 21 unités paysagères, caractérisées, qualifiées et accompagnées des principaux enjeux paysagers.
En prolongement de l’Atlas, le Département s’intéresse à l’enrichissement des contenus, à l’organisation de randonnées de paysage réunissant les intercommunalités et les professionnels, un projet transfrontalier, l’implication du conseil départemental des jeunes, la diffusion au sein des collèges et la poursuite de l’observatoire photographique du paysage. Le diaporama
Présentation de la démarche d’Observatoire Photographique des Paysages des Pyrénées-Atlantiques par Renaud BARRÈS, directeur du CAUE des Pyrénées-Atlantiques
Retraçant l’histoire des observatoires photographiques du paysage, cet outil est l’un des rares se bonifiant avec le temps. La France comptabilise 110 observatoires photographiques du paysage. Leur mise en ligne a marqué l’avènement de l’outil, aisément mobilisable dans l’évaluation des politiques publiques. La saison automnale est plébiscitée, ainsi que l’utilisation d’objectifs permettant une focale de 50mm, proche de la vision humaine. Soulignons enfin, l’intérêt de rechercher des cartes postales anciennes permettant d’apprécier avec justesse certains facteurs d’évolution des paysages tels que le changement climatique. Le diaporama
Situé à l’embouchure de l’Adour, 30 à 40% du territoire est identifié en surface fortement voire complètement imperméabilisée. Fort d’un diagnostic spatialisé, la collectivité s’est donnée pour objectifs de préserver son patrimoine naturel, son cadre de vie et les services écosystémiques. A travers une vision prospective, il s’agit notamment d’améliorer l’encadrement des porteurs de projets, ces derniers étant nombreux à l’échelle communale. Le diaporama
Né d’une contestation de projet de construction par les riverains, cet aménagement a permis de répondre qualitativement aux attentes de la population à travers le parti pris de composer avec le passage d’un cours d’eau, le Maharin. Outre la prise en compte des enjeux de trame verte et bleue, l’équipe mandatée, accompagnée des services de la collectivité, s’est attachée à offrir un dialogue entre le Maharin et les espaces boisés, prairiaux, ludiques tout en ménageant des espaces de relative quiétude pour la faune. La réussite du projet tient également à la gestion différenciée de cet espace parfois très fréquenté et où de nouvelles pratiques ne cessent de réinterroger la collectivité, signe que les paysages évoluent.
Les fiches « S’adapter aux dérèglements climatiques en Nouvelle-Aquitaine – Elles et ils l’ont fait » de la Région Nouvelle-Aquitaine :
Oléron, paysages en arrière-plan
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